Je ne sais pas ce qui a joué le plus : l'envie d'approfondir mes connaissances ou celle de découvrir un nouveau pays... Mais je suis partie faire un PhD en traitement d'image à Boston University, dans une équipe pluridisciplinaire pour étudier l'atmosphère des lunes de Jupiter ! Rien de moins ! 

Cinq années de dur labeur qui m'ont appris à réfléchir hors du cadre, hors des méthodes qu'on m'avait apprises, à travailler même si je ne sais pas s'il y a une solution au bout. 

J'y ai découvert une nouvelle culture, très différente de celle qu'on voit en France, des personnes aux personnalités marquées et riches.

Et cela a été ma première vraie rencontre avec le yoga ! 

Et bien sûr, les jeux de société, encore et toujours...

Après vingt ans de cours de yoga, l'envie d'approfondir à la fois la pratique, la philosophie et la culture me prennent. Je commence alors la formation de professeur de yoga de Christian Tikhomiroff. Un long cheminement personnel et d'apprentissage de plus de quatre ans. Comme pour la thèse, on apprend autant sur soi au final que sur le sujet d'étude. Beaucoup de remises en question, de travail, de lectures pas toujours simples (l'avantage, c'est que personne ne va vous piquer votre livre où il y a un mot en sanskrit à chaque ligne !). Et quand arrive le moment tant attendu de la remise du diplôme, on se dit que le plus gros travail est devant nous. 

Le coaching était une évidence et davantage une validation de mon expérience professionnelle qu'un réel apprentissage nouveau. On ne devient pas coach avec une formation d'un an. On l'est avant et on peaufine. Pouvoir mêler le yoga comme approche psychocorporelle au coaching était mon sujet de mémoire. D'autres ont utilisé ce type d'approche en psychologie dès le début du 20e siècle. Et mes essais ont confirmé l'intérêt. 

Quand on commence une formation de coaching, le profil de personnalité est le passage obligé. J'en ai rempli des questionnaires... mais quand je les refaisais, je ne trouvais pas toujours les mêmes résultats. Et j'ai découvert les ennéagrammes ! Son côté Sherlock Holmes pour le coach, son approche "discussion" pour le coach et le coaché m'ont convaincue. C'était ma méthode de prédilection ! 

Mais il manquait une dimension à cela : le groupe, l'équipe ! Je le trouvais sur le plan personnel dans les jeux de société auxquels je jouais depuis ma plus tendre enfance, puis avec mes enfants. Cependant, à force de jouer avec des dizaines (voire plus) de personnes différentes, je me rendais compte que les ennéatypes de mes compagnons de jeux se dévoilaient au fil de la soirée. La rencontre avec Alors on joue a été prépondérante : l'aventure du coaching ludique commençait !